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Le temps d'une pause à cheval
4 août 2015

Mon expérience

Je ne sais pas exactement d’où me vient cette passion du cheval. Personne dans ma famille n’est cavalier, donc on peut dire que c’est un peu sorti de nulle part. Je ne sais plus trop les raisons qui m’ont poussé à commencer à monter à cheval. Dans mes lointains souvenirs me reviennent une balade à vélo près d’un centre équestre et une copine qui me disait de m’y inscrire. C’était à la rentrée de CM1, je m’y inscris finalement et je monte pour la première fois en club (j’avais déjà fait 2 stages) un double-poney baie du nom de Lutin. L’enfer, il coupait, doublait, ne répondait à rien, et je me faisais un peu crier dessus par le moniteur. Mais je ne me suis pas découragée et j’ai continué de monter pendant quelques années à poney, puis je suis passée à cheval. Je suis restée dans ce centre équestre presque 9 ans. Quelques chevaux et poneys resteront gravés dans ma mémoire : Iris, Lutin, Maéva, Ibardine, Sahara, L’Espoir du Boulay, et finalement Lucky.

Je me souviendrai toujours de mon premier concours de saut pendant une fête du club où je montais Iris et où tous les obstacles n’étaient pas monté (niveau débutant), et où mon mono me criait « lève tes fesses Laure » avec un fort accent toulousain quand je passais les barres au sol ! Je suis allée jusqu’au galop 3 à poney. Mon premier cours à cheval je l’ai fait sur une jument alezane (sans doute pur sang réformé) du nom d’Aurélia, très chaude, assez dure à gérer, et extrêmement différente des poneys ! Mais j’ai toujours aimé les chevaux très actifs et sensibles, plutôt que les placides et (trop) calmes, ceux qui étaient difficiles à monter et demandaient de la finesse.

 

Sahara

 

Lucky a été mon grand coup de cœur pour ma dernière année dans ce club. Je l’ai monté à 99% des cours. Un grand sensible peu monté par les cavaliers et souvent qualifié de difficile. Toujours adorable et calme avec moi, même lorsqu’on me disait qu’il avait fait n’importe quoi la veille. Pour le détendre avant chaque séance, je lui faisais des gratouilles entre les yeux, et des caresses sur le chanfrein. Des fois il baissait la tête de plaisir et d’abandon (quand il n’y avait pas de gamins qui couraient et criaient partout, ou venaient le voir pour lui foutre des grandes claques « affectueuses » sur l’encolure, ou lui faire des bisous en lui emprisonnant la tête, je t’en foutrais des baffes !). Pas besoin de grands gestes avec lui, un simple changement d’énergie suffisait presque à lui faire faire une transition montante. Lucky, un beau pie aux yeux bleus, photogénique d’un côté mais pas de l’autre. Au bout d’un certain temps, je le connaissais si bien que je pouvais prévoir comment il serait pendant la séance : calme ou stressé. Une fois, je suis rentrée dans son box et j’ai su tout de suite que quelque chose n’allait pas, il n’a pas tourné la tête vers moi quand je suis rentrée. Je lui ai passé le licol, sorti du box, et observé. Il alternait rapidement son équilibre entre ses deux postérieurs. Je m’approche et je constate qu’ils sont gonflés. J’étais fière d’avoir pu déceler une anomalie rien qu’en le regardant de loin dans son box !

 

Lucky

(ce n'est pas moi à cheval)

 

Concernant mon approche des chevaux, je les ai toujours aimés et respectés. Je rechignais à mettre des coups de cravache aux poneys quand on m’y obligeait.  Je n’ai jamais mis un seul coup dans les dents pour arrêter un cheval qui s’emballe, je préférais faire des cercles et les rétrécir ! Je pose la selle doucement sur leur dos, je les caresse au lieu de leur donner la fameuse claque sur l’encolure. Je les laisse me renifler quand je les approche, je ne me jette pas autour de l’encolure comme si c’était une peluche. Je les écoute, j’essaye de ne pas m’énerver quand je n’arrive pas à faire un exercice ; c’est ma faute, ou celle du cavalier qui l’a dressé, bref de l’homme, pas du cheval ! Tout ça a toujours été en moi, d’instinct, sûrement un peu par l’éducation que j’ai reçu aussi.

Mais une chose a changé à un moment, à cause de mes genoux bizarrement ! Au départ j’étais une cavalière comme beaucoup d’autres : j’aimais avant tout monter, galoper et faire du saut d’obstacle. Et puis je me suis blessée aux genoux en 3ème , et ne pas pouvoir monter a été au début une grande déception.  Ensuite je n’ai plus pu sauter pendant un long moment. C’est à ce moment là que j’ai commencé à changer radicalement. En effet, j’ai appris à aimer le dressage, et à aimer le simple contact avec les chevaux à pied. J’ai également pris goût à la photographie équestre en prenant les filles de mon cours pendant qu’elles sautaient. A partir de ce moment-là j’ai commencé à réfléchir à un autre moyen de communiquer avec les chevaux, plutôt que de monter dessus. J’ai cherché des stages d’équitation « éthologique » et je me suis retrouvée un été à l’Académie d’équitation comportementale de Firfol, et j’ai appris ce qu’était le travail à pied (et aussi un peu la voltige) avec des gros Irish cob poilus ! Et tout ça m’a beaucoup séduit. Libérer le cheval des contraintes physiques (sans mors), quel plaisir !

 

Irish cob de Firfol

 

J’y retourne l’année suivante, et je réfléchis encore… Et je me dis que malgré l’absence de contraintes physiques, on peut toujours exercer une contrainte psychologique. Et là, impasse ! Comment faire dans ce cas ? La réponse est l’instinct et le dialogue avec son cheval, le laisser s’exprimer est la clé d’une bonne relation. J’ai cru pendant un moment que « l’éthologie » où le mors est « banni » était LA solution. Et je suis tombée sur ce site (demivolteface.com) et j’ai compris qu’avoir une bonne relation saine avec son cheval pouvait se passer à travers toutes les disciplines, du moment que le respect, l’amour, et la connaissance sont présents. Il est impératif de s’intéresser, d’être curieux à tout ce qui touche le cheval ! Une méconnaissance entraîne bien souvent une maltraitance involontaire.

 

L'Espoir du Boulay

 

 

Voilà les sites et les livres qui m’ont permis d’évoluer :

http://www.saddlefitting.fr/

http://demivolteface.com/

https://cavalieremaispasque.wordpress.com/

L’équitation de légèreté par l’éthologie – Stéphane Bigo

 

 

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